lundi 20 juillet 2015

Gros morceau, mes crises d'angoisses

            
            Souvenez-vous dans le dernier article je vous ai parlé de mon angoisse. Dans la continuité je vais donc parler de mes crises d'angoisses, essayer de vous les décrire extérieurement et intérieurement. 
         Ce sera pas follement marrant, je vous préviens. Cependant il me semble que c'est quelque chose d'important et que plus j'en parlerai, plus je réussirai à les contrôler et petit à petit les dominer. (Ces cochonnes.) Ah et je ne cherche aucunement la pitié ! 
       Précisons qu'il n'existe pas qu'un type de crise d'angoisse, certains vont avoir chaud, vont suffoquer, trembler etc etc. La seule chose de commun a tout ça c'est une sensation terrible d'angoisse et de mal être dont on est impossible de se débarrasser. Personnellement, ces crises montent crescendo et parfois si doucement que je ne parviens que rarement à les anticiper. Je sens une boule dans ma gorge se former, puis une respiration plus troublée, plus prononcée. Les idées angoissantes  augmentent et, sont souvent focalisées sur une chose bien précise. Une idée qui va devenir obsédante. 
            Arrive ensuite le moment où je ne puis plus contenir quoi que ce soit et qu'après avoir quelque peu sangloté en me retenant au maximum, j'implose. A ce moment là, je me suis déjà enfermée totalement, je ne réponds plus quand on me parle, suis fébrile et essentiellement focalisée sur  mon angoisse. Ce qui n'est évident pas super pour l'éviter. Ensuite, comme dit quelques lignes au dessus de celles-ci, à la manière d'une cocotte minute je ne retiens plus rien et c'est là que mon enfer commence. Je pleure très fortement, je me met à hurler tant les émotions sont douloureuses et incontrôlables. Je suis aussi prise de bougeotte, je marche nerveusement dans mon appartement avec des mouvements saccadés, toujours en pleurant et en disant des phrases comme "j'en ai marre" en boucle.
       Parfois, lorsque que la crise devient vraiment forte je peux ressentir une envie très forte de me faire du mal. Il y a quelques années je me mordais le bras, pour retenir en moi ce que j'avais envie d'exprimer. Ca m'arrive encore, mais assez rarement. Je peux en venir à me griffer aussi, les bras, les cuisses, le cou, dans un accès de rage, un besoin de marquer ça jusque dans ma peau. Ce qui arrive le plus souvent ce sont des coups, sur ma tête essentiellement, tant je me trouve insupportable. Je soupçonne aussi de faire ça pour me faire réagir et ressentir d'autres émotions. Quand la crise est vraiment très violente je peux aussi en arriver à me jeter par terre, c'est insoutenable. 
      Au bout d'un moment, la crise finit par passer et je me calme, doucement. Mes muscles sont raidis, je suis tremblante, épuisée et surtout honteuse. Car ces crises sont incontrôlables et je ne fais pas ce que je viens de décrire avec un esprit clair, lucide. C'est l'Angoisse qui me fait faire tout ça. Une fois redescendue je m'en veux, je m'en veux de ces marques sur mon corps que le lendemain je vais tenter de cacher honteusement. J'ai honte aussi de mes yeux gonflés et rougis, qui témoignent de l'horreur subie. Je fais tout pour ne rien montrer, hormis les personnes les plus proches de moi, je ne montre absolument pas cette partie de moi, et c'est pour ça qu'on ne me verra jamais avoir une crise d'angoisse violente en public. On peut, je pense tout à fait percevoir mon mal être mais je n'imploserai qu'une fois chez moi, à la moindre contrariété. D'autant plus que les jours suivant, je suis fragile émotionnellement, il faut que ces angoisses aient le temps de s'évacuer. Ce qui implique que d'autres peuvent survenir à nouveau.
        En ce qui concerne l'aide sur le moment de la crise c'est très aléatoire, soit je vais en avoir besoin, soit je vais la repousser très durement, voulant vivre ça seule. Cependant, il n'y a pas que du négatif, bien au contraire. Mes crises d'angoisses actuelles me montrent la différence entre celles d'il y a quelques années. Car oui, j'ai progressé, j'ai tout d'abord compris que c'en étaient, puis j'ai pu commencer à essayer de me calmer sur le coup. Que je suis fière quand après la tempête je ne me suis pas fais mal, ou que je me suis rapidement calmée ou que même, j'ai réagi avant. C'est la plus belle des victoires et c'est ce qui me pousse à ne pas abandonner malgré des périodes plus agitées et violentes que d'autres. L'important c'est de comprendre quelle est la réelle raison de ces crises, et ne pas se focaliser sur le déclencheur, plus j'analyse et mieux je contrôle et ça fait un bien fou. 

Voilà le roman est terminé ! Fiou ! Merci si vous avez lu, bisous bisous !

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