dimanche 19 juillet 2015

Commencement, la manière dont je perçois l'angoisse

           Puisqu'il faut bien commencer par le début et que je suis assez méthodique, le plus logique est donc de vous parler de comment je vis et perçois l'angoisse, le stress et tout ces trucs que je KIFFE. (ou pas.) 
            Petit historique tout d'abord. Je crois qu'être angoissée est une des caractéristiques profonde de ma personnalité, ancrée en moi depuis des temps immémoriaux. J'ai grandi entourée d'affection, d'amour, de tendresse et de jeux, j'ai un souvenir très heureux de mon enfance mais j'y retrouve déjà des traces du stress et les empreintes de crises d'angoisse. J'étais une enfant très sensible, très peureuse, qui avait un besoin constant d'être rassurée et d'être entourée de mes parents ou de mon entourage très proche. J'étais en plus d'une timidité maladive et dehors je ne lâchais que rarement la main ou la jambe de ma mère ou mon père. Ca annonce bien la couleur déjà, vous ne trouvez pas ? 
J'ai souvenir aussi de fêtes d'anniversaire chez des copines de ce temps jadis  où, ne connaissant que peu de monde, m'isolais et me mettais à pleurer emplie d'une angoisse terrible. Ca ne date pas d'hier. 
              Prenons maintenant la dolorean et avançons un peu dans le temps, voulez-vous. Nous voici donc au début de mon adolescence vers mes 12/13 ans, je ne savais toujours pas que j'étais angoissée ou stressée. C'est pourtant à ce moment là que tout ces soucis ce sont accentués, et le gérer était impossible. L'angoisse ressortait donc de différentes façons, je me "rabaissais" (selon mon expression) et cherchais à me différencier. Je me souviens du dilemme terrible que de savoir si le lendemain j'allais porter ou non ce serre-tête un peu original au collège. Aujourd'hui ça me semble dérisoire, mais à l'époque ça m'avait vraiment perturbée. C'était une sorte de défi "Vais-je réussir à leur montrer ma différence ?" Puis finalement j'ai renoncé, de peur, d'angoisse d'être rejetée et encore moins aimée que ce que je croyais déjà.
               Puis un jour ça s'est aggravé et je me suis enfin décidée à consulter. J'y reviendrai dans un autre article car ce n'est pas le propos de celui-ci ! Petit à petit j'ai donc appris à décortiquer et tenter d'apprivoiser ce fléau. Donc je me permets d'en parler car il me semble avoir pas mal réfléchi là-dessus ces dernières années.
         Revenons en au présent ! L'angoisse, le stress m'accompagnent quotidiennement, pour tout. Mes handicaps, ce sont eux. Que ce soit de sortir dans la rue, aller en classe, faire n'importe quoi ils sont là et m'apporte leur lot de question "Oui mais et si il se passe ça ?" "Et si ?" "Oui mais..." Toujours et constamment. Je n'ose rien et ai mes petites habitudes, le moindre changement apporte en conséquence stress et angoisse. J'ai une angoisse "anticipative" j'ai toujours peur des conséquences ou de ce qu'il va se passer, une fois que c'est fait, l'angoisse retombe. 
         Pour moi c'est aussi quelque chose qui démultiplie toute émotion, et qui me transforme en "monstre". Un côté de moi que je ne montre que très peu aux gens, hormis quelques uns. Personne ne se doute à quel point l'angoisse est intrusive dans ma vie et me bloque. Mais je ne fais pas rien et travaille jour après jour à atténuer ça. Car je le sais, ce sera présent durant toute ma vie avec des périodes plus ou moins violentes. Il faut que je trouve le moyen de vivre sereinement avec ça tout en l'acceptant car ça fait partie intégrante de moi et peut être une grande qualité ! Je ne désespère pas. 

Bisous tout le monde, merci d'avoir lu !

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